Les chutes d'Iguazu
récit de voyage no 2
Après 1 h 30 de vol, nous arrivons à Iguazu qui se trouve au Nord Est de l’Argentine dans la province de Missiones. C’est une ville frontière avec le Brésil et le Paraguay. Ici, il y fait très chaud, on enlève les couches pour le plus grand plaisir de Pascal. En langue guarani, Iguaçu signifie "grande eau". Au milieu d’une forêt tropicale, on découvre 275 cascades de grandeurs différentes déversant des milliers de litres d’eau à la seconde. Ces chutes sont d’une beauté et d’une puissance spectaculaires. Elles sont d’ailleurs, à juste titre, considérées comme une des sept merveilles naturelles du monde. Elles ne peuvent nous laisser indifférents. C’est impressionnant de voir la force de l’eau au travers de ces chutes. On se sent bien peu de chose face à la puissance de cette nature. Les cascades se visitent du côté argentin ainsi que du côté brésilien. Les deux côtés sont intéressants et différents. Lors de notre passage au Brésil nous profitons de visiter également le magnifique parc des oiseaux, où en autres Toucans, Ibis rouges, Aigles, Aras, Flamands roses... y cohabitent. La nature n’arrête pas de nous surprendre par sa richesse, sa variété et sa beauté.
Pour faire comme beaucoup de toutous, nous avons voulu voir les chutes de plus près, pas sûrs que cela ait été une bonne idée ! Lors de notre visite des chutes du côté argentin, nous nous inscrivons à une balade en dinghy le long des chutes. Nous sommes tout habillés. Avant de monter à bord, nous recevons un sac étanche pour protéger toutes nos affaires délicates. Nous pensions que nous allions être un peu mouillés par les embruns, mais nous n’aurions jamais imaginé que nous passerions dessous… Nous en sortons trempés jusqu’aux os et en plus toute la journée il pleut des cordes et l’excursion à terre n’est pas finie. En fin de journée, nous rentrons enfin à l’hôtel dégoulinant et frigorifié ! Comme il pleut dehors et que nous ne pouvons pas sécher nos habits, notre chambre se transforme rapidement en fumoir. Nous mettons l’air conditionné sur mode chauffage, à l’aide d’un fœhn nous essayons en vain de sécher les chaussures en cuir gorgées d’eau. Chaque clou, encoches du mur de la chambre sont utilisés pour suspendre nos habits, sacs trempés et sur le lit, telle une couverture, nos billets de banque, permis de conduire mouillés sont étalés pour sécher. On pourrait croire que nous faisons du blanchiment d’argent sale ! Le lendemain matin nos affaires ne sont toujours pas sèches. Cela nous apprendra à faire les moutons !
Nous quittons Iguazu et après 4 h. de bus nous arrivons à St Ignacio, petit village perdu où il ne se passe pas grand-chose, à part visiter les fameuses ruines jésuites. En 1549, les Indiens étaient considérés comme des êtres sauvages et non civilisés. C’est la raison pour laquelle des jésuites sont venus évangéliser et éduquer ces « sauvages ». Les jésuites se sont tellement pris au jeu qu’ils ont rapidement appris la langue guarani et ont eu une relation de confiance avec les Indiens. Ils vivaient ensemble en harmonie, la religion et l’art étaient leur moteur. Malheureusement, ce type de société n’a pas plu à la cour espagnole qui expulse les jésuites et en 1759, les Indiens devenus chrétiens sont alors impitoyablement pourchassés. Voir http://www.jesuites.com/2012/08/missions-amerique-latine/.
Nous visitons le beau site en fin de journée, les couleurs sont chaudes et il y règne une sérénité, sinon le village est tristounet.
Le lendemain, nous partons sur Posadas (1 heure de bus), capitale de la province de Missionnes. Posadas, n’est pas vraiment une jolie ville, elle se trouve à la frontière paraguayenne dont le Rio Parana la sépare. Ce qui nous amène dans cette ville qui nous plait moyennement ce sont également les ruines des jésuites qui cette fois-ci se trouvent du côté paraguayen. C’est toute une aventure pour aller les visiter. Il faut d’abord passer la frontière. Pas de chance, nous sommes le week-end avant Noël et tous les Argentins ont décidé d’aller faire leurs achats de Noël au Paraguay où les prix pour certaines marchandises sont plus intéressants. Il y a environ 2 h de queue sous un soleil de plomb. Il fait au moins 40 degrés au soleil. Après 1 h de queue à suer, je n’en peux plus, je suis à la limite de tomber dans les pommes. Nous décidons de partager un taxi avec trois charmantes demoiselles. Ce taxi nous permet de traverser rapidement la frontière puis de traverser le pont qui nous amène au Paraguay et il nous dépose enfin au terminal de bus. Bien nous en a pris, car durant le trajet nous sympathisons avec les trois jeunes et sympathiques occupantes qui très rapidement nous font savoir qu’elles sont de descendances allemandes. Leurs grands-parents ont émigré durant la guerre. Elles vivent dans une colonie suisse. Pour elle, raclette, fondu, spätzli, rœsti, sont des plats connus. Notre accent franco/suizo/espagnol ne les choque pas elles sont habituées. Puis au terminal, nous prenons le bus local, pour le village de Trinidad à environ 3/4 heures de route pour rejoindre les ruines jésuites. Dans le bus nous retrouvons enfin à nouveau la vraie ambiance sud-américaine où désorganisation, musique, ambiance sont au rendez-vous. Le Paraguay paraît beaucoup plus pauvre que l’Argentine et pourtant les gens semblent beaucoup plus gais. Juste avant de nous rendre au site des jésuites, nous nous arrêtons dans une petite échoppe pour acheter de l’eau et oh surprise ! nous entendons de la musique de Noël allemande ! Étonnés, nous leur demandons s’ils sont allemands. La vendeuse nous répond que non, mais pas loin il y a une colonie allemande qui diffuse sur la radio ses programmes allemands. C’est étrange ces pays de souches européennes, il y règne une drôle d’ambiance ! Finalement, nous visitons les fameuses ruines jésuites, mais il y fait tellement chaud que nous avons hâte de rentrer à l’hôtel nous mettre au frais. Le retour est beaucoup plus facile. Du terminal, nous prenons à nouveau un bus qui nous ramène en Argentine. Le bus est rempli d’Argentins revenant heureux de leurs achats de Noël. Certains ressemblent à de vrais pères Noël ou mères Noël avec leurs gros sacs de commissions remplis de cadeaux, made in China !
Nous quittons Posadas le lendemain soir et passons la nuit sur un banc d’aéroport avant de prendre tôt le matin l’avion pour Mendonza.